1. Vérification extérieure des niveaux de sol

Pour poursuivre le diagnostic, il faudra aussi vérifier les niveaux de sol d’une habitation car ils peuvent être inégaux.

On peut trouver dans le cas d’une vieille bâtisse une façade avant dégagée avec un mur arrière enterré. Dans ce cas, le mur encaissé sera probablement plus exposé à l’humidité. On peut trouver quelques marches pour accéder à une entrée, ce qui suggère que l’habitation est haute comparée à ses fondations qui seront à contrôler.

L’expertise permet de trouver les causes du problème d’humidité et de déterminer quelles techniques et quels traitements devront être employés pour le résoudre. S’il y a une différence de niveaux de sol, celle-ci impactera les conclusions de l’expertise.

2. Vérification intérieure

La vérification de la structure interne est elle aussi essentielle. S’il y a des fissures dans le mur cela est peut-être lié à des infiltrations pluviales sans doute lié aux remontées capillaires qui permettent à l’eau de s’infiltrer dans le mur.

Expliquez au propriétaire que lors des périodes de gel cette eau infiltrée se rigidifie (gèle) et pendant le dégel elle fond, ce qui laisse des microfissures grandissantes en aval. Le mur gèle et dégèle, gonfle et se rétracte (un peu comme le fait un accordéon). Cela crée des mouvements imperceptibles mais bien réels qui mettent en péril la solidité de la maison.

Lors d’une expertise en parties enterrées, si les éventuels problèmes non-structurels ont été écartés (par exemple fuite de canalisations), deux cas peuvent se présenter.

Nous avons affaire à un problème d’humidité grimpante, donc de remontées capillaires ou à un problème d’infiltration latérale de l’eau, donc de contre-pression hydrostatique.

3. Type d’habitation et localisation

Il faudra bien repérer le type d’habitation concernée. Dans le cas d’une maison ancienne, l’eau rentre depuis plus longtemps. Il y aura donc une forte concentration en sels hygroscopiques dans les murs ce qui créera du salpêtre.

Si la maison est plus récente et construite en parpaing ou en brique, il faudra se questionner sur son emplacement : si elle est près d’un champ ou d’un point d’eau, il y aura aussi beaucoup de sels minéraux et plus de risques d’humidité.

4. Problème généralisé ou localisé

Vérifiez ensuite si tous les murs sont touchés ou si le problème est localisé. Demandez au propriétaire si un ravalement a été fait. S’il a fait poser un RPE (revêtement plastique épais) il se peut que l’eau soit bloquée et cherche à sortir. Automatiquement dans ce cas elle sera renvoyée vers l’intérieur de l’habitation. On verra parfois des cloques se former.

S’il a construit un sous-bassement en ciment (pour consolider ou cacher les dégâts liés à l’humidité), donnez de petits coups avec un maillet en bois pour déceler les zones creuses. Si le son est creux, cela voudra dire que le mur est en mauvais état certainement, à cause des sels hygroscopiques qui grignotent petit à petit le ciment. (Les sels hygroscopiques sont des sels qui ont la propriété d’absorber et de retenir l’humidité de l’air et de fixer les poussières.)

Attention : Quand un rendez-vous est pris, le propriétaire ne devra pas aérer ou ventiler son habitation.

Cela permettra de faire le diagnostic en conditions réelles, d’optimiser les recherches techniques et de ce fait les conclusions de l’expertise. S’il crée un flux d’air, les effets de l’humidité intérieure pourraient être amoindris temporairement, ce qui ne faciliterait pas la détection des causes pour une expertise optimale.

Pour diagnostiquer l’humidité d’un habitat, plusieurs outils sont à notre disposition : Test Hygrométrique

L’hygromètre est un outil qui calcule le pourcentage de vapeur d’eau dans l’air afin de contrôler son taux d’humidité.

Pour une habitation saine le taux normal se situe entre 45 et 55%.

Pour un volume en mètres carrés important le maximum est de 60%

Si le taux trouvé est supérieur, il y a bien un problème d’humidité ambiant et des moisissures pourraient apparaître.

Humidimètre – Protimètre

Le protimètre ou humidimètre peut aussi être utilisé. Il est à différencier de l’hygromètre. Cet outil teste l’humidité d’un mur sans mesurer son taux.

Avec ses 2 pointes, il détecte en particulier les remontées capillaires qui agissent par aspiration ou succion de l’eau du sol vers le mur donc l’humidité grimpante. Souvent les murs les plus impactés
ne seront pas isolés du sol.

Le protimètre peut aller jusqu’à 99% d’humidité s’il est utilisé à un endroit propice.

Attention : le réel taux d’humidité se mesure en masse d’eau dans la maçonnerie, ce que ne fera pas le protimètre. En effet cet appareil est conçu pour détecter le type de problématique que l’on va retrouver dans l’habitation mais en aucune mesure n’est prévu pour donner un taux d’humidité réelle au cœur de la maçonnerie.

Pour connaître la masse réelle d’eau dans le mur on divise son résultat approximativement par 4.

Bombe à carbure

Pour un calcul exact de la masse d’eau d’une maçonnerie, on utilise la bombe à carbure.

On prélève un échantillon dans le mur jusqu’à 30 cm de profondeur. Cet échantillon mélangé à un gaz déterminera grâce à une réaction chimique le pourcentage exacte dans la maçonnerie.

La norme européenne considère qu’un mur ne connait pas de problème d’humidité jusqu’à 7 % de masse d’eau à savoir 7 litres d’eau pour 100 kg de pierres.

Test au nitrate

Une des techniques pour définir si l’on est sur un cas d’infiltrations latérales ou de remontées capillaires est le test au nitrate.

Nous saurons alors si l’eau est chargée en sels hygroscopiques ou pas. Si les tests est positif, l’eau provient de la terre et donc et lié à un défaut d’étanchéité de l’infrastructure.

Si le test est négatif (eau déminéralisée donc sans sels) il conviendra de vérifier les canalisations ou les collecteurs d’eau pluviale (regards).

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