Le Radon : un gaz nocif dans les maisons

Bon nombre de personnes sous-estiment la gravité du radon. Certaines ne sont même pas informées de sa présence. Cependant, sa concentration dans un bâtiment entraîne pas mal de dégâts inquiétants notamment sur la santé des occupants. À cet effet, cette situation ne doit pas être prise à la légère. Pour lutter contre le radon, il convient d’obtenir de plus amples informations. Cet article vous apporte des explications détaillées sur le sujet.

Qu’est-ce que le radon ?

Le radon constitue un composé gazeux radioactif d’origine naturelle. Il est présent presque partout dans l’air, l’eau, le sol, mais surtout les roches. Sa quantité s’avère variable en fonction de la caractéristique du sol.

Ce gaz radioactif provient de l’uranium. Quand ce dernier se décompose, il crée une particule de radium. Celle-ci se transforme à son tour en radon et en se désintégrant, cette substance gazeuse naturelle devient polonium 218. Par la suite de cette évolution, elle libère un rayonnement ionisant alpha. Bien qu’il en existe d’innombrables rayons, celui de l’alpha compte parmi les plus préoccupants. Il a la capacité de corrompre les molécules environnantes. Pire encore, il est connu comme un composé cancérigène.

Puisque le radon constitue un gaz, il peut s’échapper de la roche une fois qu’il se forme. Puis il se migre naturellement vers la surface de la terre. Il parvient par la suite à s’infiltrer dans la maison pour se concentrer partout dans l’air intérieur.

En extérieur, ce gaz radioactif ne représente aucun danger pour la santé puisqu’il est dilué à l’air libre. Par contre, quand il pénètre et se répand dans un espace clos comme une demeure, il s’y accumule et peut atteindre une forte concentration. À ce stade, le radon se révèle nocif pour la santé.

Il est à souligner qu’il a la particularité d’être sans goût, inodore et invisible. De ce fait, il est sans doute impossible de le repérer par la perception sensorielle.

Comment le radon s’introduit-il dans la maison ?

Le radon est localisé partout dans la croûte terrestre. Le problème est le fait qu’il peut s’échapper à l’extérieur pour s’infiltrer dans la maison. À l’air libre, il affiche un faible taux. En revanche, il a tendance à se stocker dans un milieu fermé comme à l’intérieur d’une pièce. Vu que ce gaz peut s’avérer assez lourd que l’air, il se concentre notamment dans les endroits les plus bas ainsi que les moins aérés d’une résidence. C’est pourquoi lors d’un diagnostic, les spécialistes commencent par le sous-sol pour repérer sa présence.

Afin de pénétrer dans une maison, le radon se déplace en traversant les pores du sol sur lequel l’habitation est fondée. Il s’infiltre par toute ouverture qui entre en contact avec le sol. Dans la majorité des cas, le gaz a accès à l’intérieur d’une résidence au moyen des vides sanitaires, des fissures de la paroi, d’un plancher poreux, d’une pompe à puisard, d’une tuyauterie, des drains de sous-sol, des fenêtres et de différents conduits de plomberie.

Si votre sous-sol et mal ventilé, le radon est également emprisonné dans la maison. Le rez-de-chaussée dépourvu d’un vide sanitaire peut aussi présenter des concentrations préoccupantes du gaz. C’est pareil pour l’eau de puits. Quand vous en faites usage pour la lessive ou les douches, le radon se libère dans l’air intérieur de la maison.

Quelles sont les régions les plus concernées par le radon ?

La France n’accorde pas assez d’attention à ce gaz naturel nocif depuis longtemps. Pourtant, il est la deuxième origine de cancer du poumon après le tabac dans le pays. D’après les sources sûres, le radon provoque 1 200 à 3 000 décès chaque année. Les endroits les plus touchés correspondent aux structures géologiques très riches en uranium.

La région PACA ou Provence-Alpes-Côte d’Azur présente un gros risque. On recense dans les environs de 125 communes qui courent un danger imminent. L’ARS stipule que 700 personnes pourraient perdre leur vie tous les ans à cause de ce gaz nocif. Celui-ci peut s’infiltrer plus aisément dans les maisons sur ces villes par le biais des petites fissures ou joints non-étanches. Or, le gaz est reconnu comme un vrai cancérigène pulmonaire selon l’OMS.

Ajouté à cela, les Hautes-Alpes, le Var ainsi que les Alpes-Maritimes figurent aussi parmi les zones les touchées par le radon. Les régions situées sur les massifs granitiques comme le Massif central, le Massif armoricain, les Vosges et la Corse présentent un taux d’exposition élevé. Elles doivent mener des campagnes de mesure résolvant définitivement le problème.

La ville de Briançon n’a pas par exemple hésité à fermer quelques écoles pour éradiquer ce gaz naturel nocif. La mairie de Toulon a décidé d’installer des dosimètres dans d’innombrables établissements qui montrent une teneur excessive en radon.

Pour savoir si votre commune est exposée à ce risque, vous n’avez qu’à consulter la carte détaillée et interactive créée par l’IRSN ou Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Ce document répertorie les municipalités sur lesquelles l’existence du radon à forte teneur dans les habitations peut sembler hautement probable.

Le Radon dans les Habitations

De bonnes raisons de s’en préoccuper

Depuis 1987, le radon est considéré comme un agent cancérogène pour le poumon. Avec des milliers de décès par an, sa concentration élevée dans la maison, ne doit pas être sous-estimée. Dès qu’il est libéré dans l’air intérieur, il se fragmente puis se propage dans la poussière que nous respirons. Une fois dans les poumons, il n’arrête pas de se désintégrer en diffusant des particules radioactives qui sont néfastes pour l’organisme. Lorsqu’elles s’infiltrent dans les voies respiratoires et bombardent les cellules des bronches, elles contribuent à la formation d’un cancer de poumon.

Ce dernier se manifeste généralement par la toux accompagnée de sang, la respiration sifflante, les douleurs thoraciques, la perte de poids, la fatigue, la fièvre prolongée et bien d’autres. Si vous présentez l’un de ces symptômes, il est urgent de consulter un médecin.

Cela dit, il est à préciser que le radon ne provoque pas de troubles respiratoires. Il n’incite pas aussi de malformations congénitales. Malgré les idées reçues, il ne cause pas d’allergies et d’asthme. Cela ne signifie pas qu’il écarte toute menace. Au contraire, chaque foyer doit être vigilant et s’évertuer à prévenir le problème. La mesure la plus facile à appliquer consiste à combler n’importe quelle ouverture suspecte comme celle autour des raccords de tuyauterie ou conduits d’évacuation.

Les sujets qui présentent plus de risque

L’inhalation de radon à long terme et à une importante concentration peut altérer les cellules du système respiratoire. Selon la statistique annuelle de décès par cancer du poumon dû à ce gaz radioactif, on estime entre 1 000 et 3 000 en France. Pour le cas de Corse, le radon provoque 33 à 43 décès à la suite du cancer du poumon chaque année.

Le risque augmente notamment selon sa concentration dans un espace fermé. Plus un sujet est exposé à un taux élevé de radon, plus la menace de cancer s’intensifie. De même, la durée de l’exposition à ce gaz détermine la probabilité du danger. Si votre habitation en contient depuis longtemps, vous pouvez être victime de cancers causés par le gaz.

Pour les fumeurs, la menace de développer ce cancer n’est nettement grandissante que pour les non-fumeurs. Même si ces deux catégories de personnes vivent dans une maison à haute concentration, la première a plus de risques d’en être victime.

En ce sens, le radon peut paraître plus dangereux chez les fumeurs. Le cocktail tabac et radon incite des effets plus funestes. Un sujet qui fume et qui est exposé à un taux élevé de radon toute sa vie fait face à 33 % de risque d’avoir un cancer du poumon. Par contre, un non-fumeur présente seulement 5 % de risque. Pour limiter les dangers, il est préconisé de cesser de fumer.

Au Québec, 16 % des décès en raison de cancer du poumon sont liés au radon. En tout, on compte plus de 1000 décès tous les ans. Parmi eux, 60 % des cas se produisent chez les fumeurs alors que 30 % pour les anciens fumeurs. En revanche, 10 % surviennent chez les non-fumeurs.

Comment évaluer la concentration de radon dans un bâtiment ?

La concentration de radon est exprimée en becquerel par mètre cube d’air ou Bq/m³. La valeur varie d’une habitation à l’autre selon d’innombrables facteurs. Les caractéristiques du sol en font partie. C’est pourquoi les endroits où l’on repère des roches volcaniques ou granitiques sont les plus touchés.

Excepté, cela, l’état des fondations contribue à la détermination de la concentration de radon dans une résidence. Si celle-ci présente un grand nombre de fissures, il est normal que le gaz nocif s’y infiltre plus facilement.

Le degré de ventilation dans une maison peut également définir le taux d’exposition au radon. Plus la pièce manque d’aération, plus le chiffre monte. De même, les conditions atmosphériques et la pression barométrique dans la structure de la fondation établissent la teneur. Il en existe encore certains facteurs, mais ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.

Pour connaître avec plus de précision la concentration de ce gaz nocif, il est crucial de vous équiper d’un dispositif prévu pour cet effet. Le dosimètre constitue l’appareil le plus approprié servant à déterminer la teneur en radon dans une demeure. Bien que cette opération s’avère ultra simple, il n’y a rien de plus fiable que de passer par un professionnel.

À signaler que cet instrument de mesure se décline en de multiples modèles. Il est conseillé de favoriser un exemplaire avec un test long terme, c’est-à-dire entre 3 et 12 mois. Ceux à charbon actif qui sont de courte durée ne sont pas aptes à fournir une mesure précise de taux en radon.

Excepté, ces détails, la concentration de radon est plus souvent très importante en hiver. À cause du froid, les portes et fenêtres sont fermées, ce qui minimise la ventilation. Profitez de cette situation pour réaliser le test.

Outre le dosimètre, on découvre d’autres appareils de mesure vous aidant à déterminer le taux d’infiltration du gaz dans la maison. Les moniteurs en continu et la chambre d’ionisation avec électret comptent parmi les équipements les plus utilisés par les professionnels. Il en est de même les détecteurs de traces alpha et les moniteurs numériques. Ils sont peu connus par le large public. Pourtant, ils procurent des résultats fiables pour les tests à court terme comme à long terme.

Le bon endroit pour installer le dosimètre

Malgré la pluralité des appareils de détection de radon, le dosimètre constitue l’un des matériels les plus manipulés par la majorité. De par sa facilité d’utilisation, il n’est pas uniquement réservé aux spécialistes. Monsieur et madame Tout-le-Monde peuvent en faire usage sans difficulté. Pour assurer son efficacité, sachez qu’il ne doit pas être placé n’importe où.

Les connaisseurs suggèrent de le monter dans les endroits les plus occupés comme dans la salle familiale, la chambre à coucher ou le bureau. Le sous-sol est aussi envisageable si cette partie de la maison est occupée pendant de nombreuses heures chaque jour.

Pensez à procéder à sa mise en place durant la période hivernale. Vous pouvez l’accrocher à un mur ou le suspendre au plafond avec une corde. Trouvez un endroit où l’appareil ne cause aucun souci d’encombrement. Un autre détail important, évitez de le poser dans une pièce humide comme la salle de bain, le puisard, la cuisine ou encore à proximité de tout équipement électronique ou électrique. N’installez pas aussi le dosimètre près des ventilateurs, de fenêtres ou de cheminées. Pensez à l’éloigner de la lumière directe du soleil.

Comment prévenir et supprimer le radon ?

Selon les taux d’infiltration découverts, les mesures correctives peuvent varier. Pour les concentrations de moins de 200 Bq/m³, cette situation n’est pas vraiment alarmante. Et si le test montre des chiffres entre 200 et 600 Bq, n’hésitez pas à réaliser les rectifications dans deux ans au plus tard. Par contre, si le taux du gaz nocif atteint les 600 Bq/m³, il faut agir en urgence, car ce cas se révèle être préoccupant.

Quoi qu’il en soit, il est vivement recommandé d’aérer régulièrement toutes les pièces de vie pour chasser le radon. Vous pouvez pareillement optimiser l’aération naturelle en installant une ventilation mécanique contrôlée ou VMC ou la pose d’une ventilation positive ou appelée ventilation dynamique par surpression.

Tâchez aussi de renforcer l’isolation du logement notamment dans les parties basses de la construction. Elles sont les plus concernées par le gaz radon. Limitez sa pénétration à l’intérieur en améliorant l’étanchéité entre le sol et la maison. Pour ce faire, assurez le colmatage de toutes les fissures et des interstices près des branchements avec du ciment ou de la colle silicone.

Le Radon : un gaz nocif dans les maisons

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